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Sandrine BELOUZARD

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Virologie moléculaire et cellulaire des coronavirus

Les coronavirus sont de grands virus à ARN à brin positif appartenant à la famille des Coronaviridae. Ils englobent plus de 25 espèces infectant les humains et un large éventail d'espèces animales. Les coronavirus humains sont responsables de nombreux cas de rhume banal saisonnier, dont l'impact économique et social est probablement sous-estimé. De plus, les coronavirus humains qui sont généralement associés à des maladies bénignes peuvent provoquer de graves infections des voies respiratoires dans des populations fragiles (nouveau-nés, personnes âgées et personnes immunodéprimées). Les coronavirus animaux sont souvent très infectieux et sont principalement responsables des maladies entériques et respiratoires du bétail et des animaux domestiques. Leurs taux de mortalité élevés entraînent une charge économique mondiale importante. Mais dans l'ensemble, jusqu'en 2003, les coronavirus n'étaient pas considérés comme une menace majeure pour la santé humaine. La situation a changé depuis lors, avec l'émergence de deux coronavirus hautement pathogènes, à savoir le SRAS-CoV (coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère) et le MERS-CoV (coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient). Ces deux coronavirus hautement pathogènes ont émergé de réservoirs zoonotiques et ils provoquent souvent des infections respiratoires mortelles chez l'homme. L'identification récente d'autres coronavirus chez les chauves-souris suggère que d'autres virus de cette famille pourraient également émerger en tant que nouveaux agents pathogènes humains. En l'absence de traitement spécifique, il est essentiel de mieux comprendre comment ces virus exploitent la machinerie cellulaire pour leur propagation. Nos objectifs actuels sont (i) d'étudier les mécanismes d'entrée et d'assemblage des coronavirus avec un accent particulier sur le MERS-CoV et (ii) d'identifier de nouveaux facteurs hôtes impliqués dans le cycle infectieux des coronavirus. Outre une meilleure compréhension des cycles de vie des coronavirus, ce programme de recherche pourrait également conduire à l'identification de nouvelles cibles antivirales.