Le phylum des Apicomplexa est  composé de parasites protozoaires unicellulaires qui comprend diverses espèces pathogènes pour l'homme telles que Plasmodium spp. (agents responsables du paludisme), Toxoplasma gondii (cause de la toxoplasmose) et Cryptosporidium spp. (cause de la cryptosporidiose). Les parasites apicomplexes sont responsable de maladies associées à une expansion incontrôlable de la biomasse parasitaire qui entraîne une inflammation et la destruction des cellules de l'hôte. Bien que les parasites apicomplexes présentent généralement un cycle sexuel au sein de l'hôte définitif, la pathogenèse de ces parasites chez l'homme résulte des cycles de réplication asexuée au sein des cellules de l'hôte. La persistance dans l'hôte humain et la dissémination dans d'autres hôtes dépendent de la capacité de ces parasites à se différencier en formes qui envahiront des niches cellulaires spécifiques. La réponse de l'hôte à l'infection n'est pas seulement essentielle pour contrôler la phase aiguë de ces infections, mais elle contribue également à la différenciation du parasite en des formes persistantes. Chez T. gondii, ces formes sont souvent associées à des pathologies chroniques. Pour surmonter les réponses de l'hôte, se disséminer et persister, les parasites ont donc développé des stratégies visant à moduler les voies immunitaires et métaboliques de l'hôte. Ainsi, la capacité des parasites apicomplexes à proliférer, à se différencier et la capacité de l'hôte à répondre à l'infection sont cruciales pour la pathogénie de ces parasites.

Au sein de l'équipe API-B, nous cherchons à comprendre, tant chez Plasmodium que chez T. gondii, les déterminants moléculaires qui contrôlent la capacité de ces parasites à (i) proliférer et (ii) persister dans l'hôte. En outre, nous étudions les réponses de l'hôte à l'infection parasitaire. Nous exploitons également les connaissances accumulées sur les mécanismes de base que nous avons décrits pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et des composés qui élargiront l'arsenal thérapeutique pour traiter les maladies débilitantes causées par ces parasites.

 

Publications récentes de l'équipe

> Cascading expression of ApiAP2 transcription factors controls daughter cell assembly in Toxoplasma gondii. Bhaskaran M, Mudiyam V, Mouveaux T, Roger E, Gissot M. PLoS Pathog. 2024 Dec 30;20(12):e1012810. doi: 10.1371/journal.ppat.1012810. eCollection 2024 Dec.

> PP1 phosphatase controls both daughter cell formation and amylopectin levels in Toxoplasma gondii. Khelifa AS, Bhaskaran M, Boissavy T, Mouveaux T, Silva TA, Chhuon C, Attias M, Guerrera IC, De Souza W, Dauvillee D, Roger E, Gissot M. PLoS Biol. 2024 Sep 10;22(9):e3002791. doi: 10.1371/journal.pbio.3002791. eCollection 2024 Sep

> Hydroxamate-based compounds are potent inhibitors of Toxoplasma gondii HDAC biological activity. Boissavy T, Rotili D, Mouveaux T, Roger E, Aliouat EM, Pierrot C, Valente S, Mai A, Gissot M. Antimicrob Agents Chemother. 2023 Nov 15;67(11):e0066123. doi: 10.1128/aac.00661-23. Epub 2023 Oct 18. 

> TgAP2IX-5 is a key transcriptional regulator of the asexual cell cycle division in Toxoplasma gondii. Asma S. Khelifa, Cecilia Guillen Sanchez, Kevin M. Lesage, Ludovic Huot, Thomas Mouveaux, Pierre Pericard, Nicolas Barois, Helene Touzet, Guillemette Marot, Emmanuel Roger & Mathieu Gissot. Nature Communications volume 12, Article number: 116 (2021).

> The UPR sensor IRE1α promotes dendritic cell responses to control Toxoplasma gondii infection Anaïs F Poncet, Victor Bosteels, Eik Hoffmann, Sylia Chehade, Sofie Rennen, Ludovic Huot, Véronique Peucelle, Sandra Maréchal, Jamal Khalife, Nicolas Blanchard, Sophie Janssens, Sabrina Marion. EMBO Rep (2021)22:e49617.

> Essential role of GEXP15, a specific Protein Phosphatase type 1 partner, in Plasmodium berghei in asexual erythrocytic proliferation and transmission Thomas Hollin, Caroline De Witte, Aline Fréville, Ida Chiara Guerrera, Cerina Chhuon, Jean-Michel Saliou, Fabien Herbert, Christine Pierrot, Jamal Khalife. Plos Pathogens, 2019